L'Amie Mortelle (W. Craven, 1986)



Quand j'ai choisi ce film à la médiathèque (mon petit village gaulois indestructible à moi), mon pote Djédjé (ce n'est pas son vrai prénom) m'a dit, après avoir lu le résumé, « non mais ça a l'air pourri ! » et c'est là que j'ai du lui expliquer tout le potentiel du nanar d'horreur des années 80, les premiers films des grands réalisateurs et tout et tout. Mais vu qu'il m'écoutait pas, il a pas saisi les subtilités.

Bon c'est vrai que la jaquette est bidon et que le synopsis ne donne pas forcément envie de le voir, mais après un « plouf plouf ce sera toi que je regarderai ce soir au bout de trois, un deux trois, mais comme la reine et le roi... » (je te fais pas toute la chanson sinon on en a pour trois heures, entre les monarques qui se tirent et le prince qui se ballade dans la forêt), c'est tombé sur L'Amie Mortelle. Et là mon esprit vif et aiguisé s'est dit « mais !? Il y a un jeu de mot dans le titre non ? » Amie Mortelle – âme immortelle. T'vois ? Mais en fait je pense pas car c'est juste la traduction littérale du titre en anglais.

Dès le début, je ne me sens mal à l'aise, avec un robot/anti-vol de bagnole qui a une voix de Gr. Mais mon esprit est bouleversé car l'acteur principal me dit quelque chose et j'ai pas envie de passer mon film à me demander qui c'est, comme tous les films que je me tape en ce moment. Alors j'ai regardé sur Google : c'est Albeeert ! Mais si ! Albert de La Petite maison dans la Prairie ! Le fils adoptif des Ingalls ! Je me reprends et je remet le film.




C'est l'histoire d'un ado (Albeeert !) au QI si exceptionnel qu'il a le droit de tripoter des cadavres à la fac. Avec sa mère et son ami BB (prononcer Bibi), ils ont emménagé dans une nouvelle ville et se font de nouveaux copains. BB c'est pas Brigitte Bardot hein, c'est son robot, qu'il a fabriqué lui-même et qui fait ravaler leurs dents à tous les japonais qui font des humanoïdes. En 86, Paul (c'est Albert mais dans le film c'est Paul) a non seulement un robot qui réfléchit tout seul mais aussi un appareil dentaire en résine (notons que lorsque moi, quand j'ai eu mon propre réseau sncf dans la bouche, ça n'existait pas en France la résine !). Bref, la nouvelle vie de Alb...Paul est super, sa mère est trop cool, ses amis sympas, son robot pratique et marrant et en plus, il fricote avec sa voisine Sam. Mais la pauvre petite Sam se fait taper sur la tronche par son père et un jour il lui met le coup de trop qui la tue. Paul, qui entre-temps a perdu son BB à cause d'une vieille acariâtre que je suppose être un travelo, pète un peu un plomb et se met en tête de ressusciter sa gonzesse en lui implantant la puce électronique de feu BB.

Après un début super, mais vraiment super long, Wes Craven nous a sorti un petit film bien sympathique tout de même ! Au début, BB le robot est un personnage sympathique, qui parle tout le temps tout seul, mais il est mignon, on dirait un robot V-Tech. Des fois, les personnages m'ont agacés, leur réaction bidon quand il pénètrent dans la maison de la vieille travelo, par exemple. Mais dès que Paul joue au Docteur Frankenstein, le film démarre et pas qu'un peu. J'ai sursauté plein de fois et j'ai même dit tout haut « il a pas osé ! » pour la mort spectaculaire de la vieille travelo (encore elle !) qui a réveillé mes souvenirs de nulle en sport que j'étais . J'ai pu noter un ou deux clins d'oeil a Freddy Krueger, avec les cauchemars dégueulasses que font certains personnages. Et puis il y a quelques notes d'humour, même si la musique est un peu pourrie.

Bref, même si dans mes notes j'ai souligné deux fois « je me fais un peu chier » et que j'ai pas compris la fin techniquement parlant, ce film est sympa à voir si on fait abstraction de la musique du générique de fin absolument terrifiante et du n'importe quoi général du film.

L'astuce D&CO de la semaine :



Tété - Fils de Cham

Voici un petit clip sympathique à regarder, c'est Tété, c'est cool et en plus y'a un zonzon dedans.

Enjoy !


Enfin pour enjoyer tu cliques sur la photo parce que Youtube ne partage pas.

House 2 (E. Wiley, 1987)


L'autre jour, j'ai fait une razzia à la médiathèque (mon monde merveilleux à moi), j'ai pris 6 films alors qu'en arrivant je me suis dit « bon tu déconnes pas, tu prends rien parce que c'est chiant faudra revenir déposer et t'aura pas le temps ». Finalement, quand j'ai entendu (mes oreilles traînent partout) que maintenant on avait droit à 3 DVD par carte, je me suis auto-envoyée promener.

Donc, comme tu l'aura deviné si tu as pris la peine de lire le titre, le film du jour bonjour, c'est House 2. Bon, j'ai pas vu le 1, mais tu connais ma philosophie jemenfoutiste à propos des films à suites. Déjà, j'avais trouvé la jaquette vachement sympa du style « c'est un film marrant mais un peu dégueu quand même ».

Le chien-chenille avec un air de Falcor !


C'est l'histoire d'un couple qui vit dans une maison qui me dit vraiment quelque chose mais je vois pas quoi et qui abandonne son enfant avant de se faire buter par un zombie cowboy qui a des airs de Chuck Norris un peu passé. Quelques années plus tard, dans les années 80 où les fringues sont bizarres et les coupes de cheveux sauvages, un type et sa gonzesse débarque dans la maison qui me dit vraiment quelque chose mais je vois pas quoi. Déjà, le ton est donné : la gonzesse est chiante et le mec passif, genre le pseudo rêveur à la recherche de ses racines. Dans la nuit, un couple d'amis débarquent ivre-morts, mais on voit bien que c'est du cinéma car à l'aube ils font du sport (ou alors ils encaissent vachement bien la gueule de bois). Voilà, Jesse (c'est le héros) est flanqué de son meilleur pote à l'humour potache, l'action peut donc commencer : après avoir lu quelques livres dans la maison qui me dit vraiment quelque chose mais je vois pas quoi, Jesse s'est mis en tête de retrouver le crâne magique qui se trouve dans le cercueil du papy. Orphelin, le jeune homme n'a visiblement aucun respect pour ses ancêtres tout juste retrouvés et décide de déterrer le papy. Sauf que – et là il s'y attendait pas le bougre – le papy est toujours vivant. Enfin, mort-vivant. Mais un un mort-vivant super sympa, cowboy mercenaire qui se nourrit exclusivement de bière (pour un film familial, il est souvent question d'alcool, mais on met ça sur le compte des années 80). A partir de ce moment là, nos héros vont vivre d'incroyables aventures à travers le temps, rencontrer de formidables compagnons (un bébé vautour qui m'a horrifiée et un chien-chenille qui a un air de famille avec Falcor de l'Histoire dans fin). Ma dernière phrase fait très Disney, non ?


Trouver des images de ce film a été émotionellement dur pour moi,
il y avait plein de photos de Hugh Laurie...


On sent bien tout le long du film que c'est pour de rire. Même si je suis fan des Muppets et que j'ai un portable Hello Kitty, le seul moment où j'ai ri c'est pour le coup de la planche à repasser que Jesse se prend dans la tronche. Les effets spéciaux sont super kitsch, mais j'ai bien aimé parce qu'ils sont variés : stop-motion et marionnettes pour ne citer que ceux-là. Les personnages sont marrants, mention spéciale à l'électicien/aventurier qui a une épée dans sa caisse à outils. Les scènes de combat sont ridicules mais sympathiques et j'ai pas trop bien saisi l'intervention des policiers à la fin. En fait, j'ai pensé à mon petit cousin de 8 ans, fan des Gr. à qui le film pourrait vachement plaire. Bref, un film avec deux zonzons qui se prend pas le chou et dont la bonne humeur est communicative.

Le beau gosse du film :




Frankenweenie (T. Burton, 1984)


Voici l'un des premiers courts-métrages de Tim Burton. C'est un remake canin de Frankenstein datant de l'époque où Burton travaillait chez Disney. Hommage aux films d'horreur des années 30, c'est tout meugnon (en plus il y a Bastien de L'Histoire Sans Fin qui joue dedans !)

Première partie : klikici
Deuxième partie : klikici
Troisimepartie : klikici

[REC] (P. Plaza & J. Balagueró, 2007)




Hier soir j'ai tanné mon géniteur pour qu'il me laisse la télé afin que je puisse enfin voir le film Rec, qui a fait un carton et que je n'avais jamais vu jusqu'alors. J'ai donc eu le luxe de regarder ce film dans le salon et, fidèle à mes principes, en VOST (alors que je déteste l'espagnol, hein).

 Non mais la gifle que je me suis mangée dans la figure ! Non parce que moi je suis arrivée comme une gagnante, style « ouais mais moi en général j'aime pas les films que tout le monde aime, t'sais ».


Ca me rappelle un clip de Lara Fabian...

Voici le topo : deux journaliste passent la nuit dans une caserne de pompiers à Barcelone afin de réaliser un reportage. Après quelques heures de calme, un appel survient : les habitants d'un immeuble ont entendu une voisine hurler. L'équipe se rend alors sur les lieux sans se douter qu'ils vont y vivre un véritable enfer. À cause d'une infection dont la souche se trouve probablement dans l'immeuble, le bâtiment est mis en quarantaine. Et là, ça va être la mierda internaciónal.
Déjà au début, même s'il ne se passe pas grand-chose, le film est très rythmé grâce à la caméra embarquée. Caméra, qui est un personnage à part entière puisqu'on ne verra jamais le visage de celui qui la tient, traduisant bien la situation critique puisque sans cesse en mouvement.

Et en plus elle court vite !
Le film ne laisse pas une seconde de répit, le rythme est dense pour une courte durée, du coup le spectateur a lui aussi la pression. Personnellement, j'étais mal à l'aise à quelques moments, quand on capte pas trop ce qu'il se passe puisqu'on ne sait rien de plus que les protagonistes. En plus tout le monde gueule tout le temps et les espagnols sont très doués pour parler fort.

En plus, contrairement à pas mal de films de zonzons, les personnages n'ont aucune arme et sont très vulnérables face aux contaminés qui se multiplient très rapidement. Forcément, tout ça finit par partir en sucette grave, du coup à la fin on comprend plus trop ce qu'il se passe, s'il s'agit d'une maladie ou de cas de possession, si la contagion est volontaire ou accidentelle, qui est quoi où quand comment.

La fin m'a mise sur le cul et m'a fait sortir un « putain ! » alors que je suis censée arrêter de dire des gros mots (mais j'ai le droit de les écrire) et j'ai dû mettre des sous dans la boîte. Bref, un super film qui te prend tellement que tu oublies que tu avais envie de faire pipi avant qu'il ne commence.

L'enfant à qui on ferait bien des bisous du film :




Michael Jackson - Thriller

Le clip qui a révolutionné les clips. Ma phrase est de niveau CP alors je la barre.

Big up à Vicent Price qui fait la voix off  et a Michael qui s'est bien fait engueuler à cause de ce clip.

Je vous file le lien pour la voir directement sur Youtube, car ces batards ils ont enlevé l'incrustation et y'a qu'une vraie vidéo et tout et tout. Enfin bref, clique sur l'image !


La Nuit des morts-vivants (G. A. Romero, 1968)

 
Tout d'abord, il faut que je te dise lecteur, que j'ai toujours eu du mal à regarder ce film en entier d'un seul coup et la raison de ce fait m'échappe. Je ne sais pas si c'est parce qu'il me met mal à l'aise que mon cerveau se déconnecte et me donne envie de faire autre chose, comme d'aller manger un Nuts alors que ce n'est bon ni pour la ligne ni pour les dents. Mais ce soir, j'ai pris mon courage à deux mains et c'est munie d'un Fanta de Leader Price ainsi que de tartelettes au chocolat (ça non plus c'est pas bon pour la ligne) que je me suis dit que « bon quand même je dois parler de ce film sur mon blog et s'il faut que j'en parle je dois le revoir je ne peux pas me contenter de faire genre, ça ne me ressemble pas et en plus ça serait pas crédible ». Tu vois.


 Ça se passe aux States, une nana, Barbara, et son frangin vont au cimetière déposer des fleurs sur la tombe de leur père. Sauf qu'après 10 minutes à déblatérer dans le vide pour meubler, arrive un zonzon tout chancelant avec le pantalon déchiré au niveau du cul (oui c'est le genre de détail que je remarque). Of course, le mec se fait laminer la tronche tandis que sa soeur ingrate le laisse en plan pour se réfugier dans la voiture, alors qu'elle n'a même pas les clefs. Barbara est blonde et le prouvera tout le long du film. Mais Barbara finit par se réfugier dans une baraque, dans laquelle trône une cadavre de mémé pas très frais qui traumatisera tous les youyous qui monteront les escaliers. La jeune femme est bientôt rejointe par Ben, un mec que je serai très contente d'avoir sous la main durant une invasion afin de protéger la maison, me défendre et accessoirement faire l'amour. Les zombies sont un peu partout mais ils sont tellement lents que les survivants pourraient organiser un tournoi de belote avant d'envisager de se défendre. Plus tard, arrivent d'autres survivants, une famille et un couple, qui sont tous un peu casse burnes mais pas trop longtemps. Enfermés dans cette maison, la seule communication avec l'extérieur est la radio, puis la télé, grâce à qui nous pouvons constater que c'est le gros bordel partout et on sait pas pourquoi. Une explication est finalement trouvée : il semblerait que ce soient les radiations propulsées lors de l'explosion d'un satellite qui a gravité autour de Vénus ait provoqué tout ce chambard. Mais peut importe car le fait est que les morts reviennent à la vie et du coup les vivants sont dans la merde.

"Bon,  qui c'est qui est sorti du Loft alors ?"

Ce n'est pas parce que je ne peux pas voir le film en une fois qu'il est mauvais, bien au contraire, il regroupe tout ce que j'aime : une histoire pas conne avec des réactions et des évènements crédibles dans une atmosphère oppressante amplifiée par le noir et blanc qui donne un aspect « film des années 40 » que j'adore. Souvent, ça me fait penser à du Hitchcock, en plus débutant. Romero reste très timide avec le gore dans son premier film, mais attendons un peu « Zombies » et il se rattrapera.

Évidemment, qui dit film de Romero, dit critique de la société de l'époque et réactions humaines plausibles. J'entends par là que chaque individu dans la maison est un ennemi pour l'autre, encore plus que les morts-vivants qui rôdent dehors. Les personnages vivent chacun la situation de crise à leur manière, de façon courageuse, passive, lâche ou encore en étant complètement déconnecté de la réalité. La fin du film m'a totalement frustrée et m'a fait me poser des questions telle que (désolée pour le spoiler) « Est-ce que les Rednecks ont vraiment confondu Ben avec un zombie ou est-ce un meurtre raciste ? » Enfin bref, comme d'hab', Romero fait travailler du chapeau même lorsque le film est terminé.

Meow !

c

A part la musique qui est un peu prise de tête (surtout si on a 3 grammes dans la sang), petite vidéo mignonette avec des petits chats et des zonzons.

L'emprise des Ténèbres (W. Craven, 1988)


Parfois, il m'arrive de louer des films à la Médiathèque (mon Étoile Noire à moi) sans avoir spécialement envie de les voir, mais c'est histoire de prendre trois films et non deux, parce que j'ai une sainte horreur de chiffres pairs et que celui qui me parle de TOC ou d'une connerie du genre, aille se faire voir à Mykonos. Tout ça pour en venir au fait que ça fait trois semaines que le DVD traîne sur mon bureau et que je me suis décidée à le regarder ce soir parce que ce serait con de le rendre sans l'avoir vu. T'sais.

"Eh, on fait un concours de mauvais goût ?"
Armée d'un Coca et d'un Mars (je suis au régime), je me plante dans mon pieu, prête à encaisser les litres de sang et de tripasses qui vont dégouliner. « Attends » me dis-je « c'est Wes Craven quoi ». D'emblée, le générique te plonge dans le bain : ce film est tiré de faits réels et d'un livre aussi, alors Wes il va pas nous raconter des cracks. On est en 78, à Haïti pendant un rite vaudou, que tu sais pas trop si c'est pour de vrai ou si c'est pour les touristes. Puis pof, nous voilà dans un hôpital au moment où un patient est déclaré mort, s'ensuit la scène poignante de son enterrement où tu vois des larmes couler et tu captes que le mec il est pas mort en fait. Boum, ellipse narrative (ou comment recycler ses cours de littérature) on est en 85, en Amazonie et un grand blond soit disant docteur mais on y croit moyen, boit une potion donnée par un drôle d'indien et ce qui devait arriver arriva : le mec délire grave et joue avec un jaguar comme moi avec mon chat et puis fait des cauchemars de morts-vivants (bonjour le bad trip), avant d'émerger et de retrouver son pilote d'hélicoptère mort on sait pas comment et je pense que le pauvre bougre n'a pas du comprendre plus que nous. Je viens de relire ma phrase et je suis d'accord sur le fait qu'elle est très longue mais je suis sympa, lecteur, j'ai mis des virgules. Bref, je vais pas te faire tout le film comme ça parce que sinon on est pas couchés. Le docteur est censé découvrir pourquoi, bon sang de bon soir, des gens sont déclarés morts avant de se réveiller en Haïti. Cette enquête va le mettre un peu (beaucoup) dans la merde et il aura droit à des rites vaudou, des hallucinations et un clou rouillé dans le kiki.

Le clou dans le kiki !

Après ce pavé qui me sert de résumé, mais je t'invite à regarder sur Wiki si tu veux un style plus épuré, voici ma critique pas bien méchante parce que je te rappelle que je suis une fille géniale. J'avoue que j'ai été un peu déçue parce que je m'attendais à des zombies bras devant qui s'époumonent « braaaiiin » (oui je regarde toujours les films en VO), bah en fait non, punie ce soir. On aura quelques zombies, mais dans les hallucinations du Dr Alan. Et quand je dis quelques en fait c'est un, mais ça reste un détail. Aussi, le héros prend la peine de narrer son histoire mais quelqu'un a du lui dire qu'on en avait rien à foutre car cette narration s'arrête au bout d'un moment. Ou alors c'est qu'il est parti bouffer. Les scènes des rites vaudou sont quand même chouettes, c'est étrange et vachement prenant, ça raconte un peu l'origine du mythe des zombies qui, je te le rappelle, a commencé avec la magie noire, le vaudou, les poulets sacrifiés et tout le tralala. Le problème, c'est qu'au bout d'une heure il ne se passe rien de bien palpitant (sauf le clou rouillé dans le kiki) et du coup j'ai été tentée de faire une ou deux recherches sur internet (quelle est la différence entre un jaguar et un léopard ? J'ai des nouveaux messages ?). Mais la dernière demi-heure est bourrée d'action, de magie noire et de trucs que j'ai pas compris, même en regardant après sur internet, mais c'est ma faute j'avais pas qu'à jouer avec mon téléphone au moment fatidique. Bref : histoire sympa mais longuette avec une fin qui part en couille (c'est le cas de le dire) et pas de vrai zonzon.


La phrase qui tue : « Whatever happens, death is not the end » (La classe).

Simetierre (S. King, 1983)



Depuis que je suis môme, j'adore Stephen King. C'est la faute à ma grand-mère (les zonzons aussi c'est sa faute). J'étais pas encore en sixième que j'avais déjà lu Carrie trois fois. L'été dernier, ma Mamy m'a offert Simetierre, que je n'avais pas encore lu (alors que c'est un des plus connus mais si tu cherches de la logique chez moi, t'es pas couché). Ce fut ma roue de secours lors d'un séjour à la mer, parce que la mer c'est bien mais on s'y emmerde vite. J'ai donc dévoré le bouquin en 4 jours, mais en même temps c'est normal, il est passionnant. Notons que je n'avais pas lu aussi vite depuis Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban.

C'est l'histoire de la famille Creed qui emménage dans une nouvelle maison paumée dans le Maine, tout ça parce que le père, médecin, est muté dans une nouvelle fac. La maison est grande et belle et leurs deux enfants s'éclatent comme des petits fous dans le jardin tellement il est parfait. Les voisins aussi sont super sympa, d'ailleurs le père passera toutes ses soirées à picoler avec Jud. Ce dernier va leur montrer que le petit chemin au fond du jardin mène à un cimetière d'animaux, construit par des enfants, c'est triste. Bref, la vie de Louis Creed est juste parfaite avec ses beaux enfants et sa femme qui reste à la maison pour faire des brownies. Jusqu'au jour où Louis assiste à la mort de Victor, un étudiant qui s'est fait percuter par une bagnole et qu'il n'a pas pu sauver. Mais c'est pas grave car le fantôme de Victor, pas rancunier, va le harceler tous les soirs pour l'avertir du danger d'un cimetière indien, bien caché dans la forêt: celui des indiens Micmacs (un King sans cimetière indien c'est comme une bière sans alcool : ça n'a aucun intérêt). Tout ce qui est enterré dans ce cimetière reprend vie, et comme on est dans un King, fatalement le ressuscité revient sensiblement la gueule en vrac. En gros, c'est un zonzon, mais en différent car il lui reste un soupçon d'intelligence qui lui permet de devenir un gros psycho.

Après un début un peu longuet comme King sait si bien le faire, ça part en sucette et pas qu'un peu. Je vais pas cramer le suspens, mais on peut dire que le sort s'acharne sur Louis et la fin m'a tellement sciée que j'étais presque en transe en la lisant. Mais c'est peut-être aussi parce que j'ai tendance à extérioriser un peu trop.

House of the Dead (U. Bowl, 2003)


Aujourd'hui, je vais me livrer à toi lecteur, en te racontant une anecdote de mon enfance. Une anecdote, que dis-je, un traumatisme. Non, je ne parlerai pas de Gremlins, d'ailleurs, ce mot est prohibé dorénavant, j'écrirai Gr.


Quand j'avais pas tout à fait 10 ans mais presque, j'avais déjà des goûts assez spaces pour une gamine de mon âge. Tous les samedis, je tannais mon géniteur afin qu'il m'emmène à la salle de jeux du coin, pour que je puisse dépenser mon argent de poche en jouant à des jeux violents même pas bien faits. Évidemment, j'ai joué à des jeux de courses de voitures, de Jurassic Park et de fighting et puis un jour, je me suis intéressée à un drôle de jeu avec des mitraillettes en plastique roses et bleues si belles qu'il fallait que je bute quelqu'un avec, obligé. Alors j'ai mis une pièce sans même avoir regardé la démo et j'ai commencé à jouer à House of The Dead, le vrai, l'unique. Et j'ai eu peur tu sais, mais c'était quand même jouissif autant de violence pour une gamine de neuf ans adepte des Pogs. Forcément, je faisais des cauchemars de zombies qui font « aaargggl » en essayant de m'attraper pour me bouffer, mais ça change pas d'aujourd'hui.

Un film avec des actrices très distinguées...

C'est donc avec joie que je découvre à la Médiathèque (ma caverne d'Ali Baba) le film tiré du jeu. Mais, car il y a un mais, ma joie a fait comme quand tu prends une Danette dans le frigo d'un geste un peu trop brusque, du coup elle tombe par terre et ça fait « sprotch ». C'est simple, à la fin du film je me suis écrié « What the Fuck ? » et après j'ai fait la gueule.


...et des méchants qui rendent Albator vert de jalousie.

Non mais sans déconner, c'est quoi cette bouse ? J'ai même pas compris la fin, t'sais. Bon, je vais raconter le topo histoire de pas trop faire ma garce : une bande de jeunes qui ont 30 ans dans la vraie vie mais dans le film il sont censés en en avoir 20, veulent partir sur une île un peu zarb où se déroule une rave party du tonnerre que si t'y vas pas t'es qu'un loser qui mérite pas de vivre. Nos quatre jeunes, les cheveux dans le vent et le feu au cul se pointent trop tard pour attraper la navette qui va jusqu'à l'île et du coup, au lieu de prendre ça comme un signe tu vois, genre « c'est le destin on n'y va pas les gars », font des pieds et des mains pour quand même aller sur cette île. Une fois sur place, ils se rendent compte que c'est la zone, avant de se faire bouffer comme des cons. Heureusement, une flic suivait le mec qui les a emmenés sur l'île (tu suis ?) et elle a plein de guns pour shooter les morts-vivants et encore plus heureusement, les jeunes savent trop bien se servir des guns et se battre comme dans Mortal Kombat. Ça pourrait être la classe s'ils se faisaient pas bouffer la gueule quand même. Les mecs qui ont fait le films sont sympas, pour bien te rappeler que le film est inspiré du jeu, il mettent des extraits du jeu, genre image subliminale qui n'a rien à foutre dans le film tellement ça n'a rien à voir mais bon, faut meubler ! Bref, c'est nul, ça pourrit le jeu qu'était trop de la bombe bébé et en plus c'est même pas drôle. Sauf le capitaine du bateau, il est sexy (pour ceux qui ont vu le film, la ferme, je fais ce que je veux de mes fantasmes).

Le dialogue qui tue : "mais pourquoi veux-tu être immotel ?" "pour vivre à jamais !"

Une drôle d'ambiance...



Une soirée d'Halloween dans un manoir hanté situé sur un cimetière indien en compagnie du groupe Lordi ?

Non, un restaurant en bord de mer dans lequel j'ai déjeuné hier midi.

Et encore ce n'est qu'un aperçu, car manger des moules entre deux vikings de 2 mètres tenant une torche et une épée sur un fond de musique latino (dans la logique de la chose donc), ça fout une drôle d'ambiance.

Le Retour des Morts vivants 3 (B. Yuzna, 1993)



Trouvé dans le bac « Science-fiction » de la Médiathèque (ma Batcave à moi), j'ai failli reposer le film en me disant que je n'avais vu ni le 1 ni le 2, alors je vais pas voir le 3, je vais rien comprendre. Puis, chose rare, j'ai pris le temps de réfléchir une seconde et je me suis dit « si les nanars ont une suite logique, où va le monde ? » j'ai donc loué le film parmi d'autres, car je suis une petite maligne : j'ai deux cartes pour louer deux fois plus. On me la fait pas à moi.

J'avais vaguement entendu parler de ce film : un type en blouson en jean et sa nana légèrement gothique parce que c'est trop fashion, jouent aux espions dans l'espèce de laboratoire militaire – dans lequel on rentre comme dans un moulin – où travaille le pôpa du type en blouson en jean. Dans ce camp militaire, on y fait des expériences pas très rigolotes où le but n'est plus de redonner la vie aux morts (trop fastoche, attends), mais de pouvoir les maîtriser (ouais car les zombies sont un peu hystéros). Le fils, en pleine crise existentielle et donc en conflit permanent avec son géniteur relativement sexy (l'uniforme ça me rend toute vulnérable), décide de se tirer avec sa copine (à qui on voit les seins, mais je dis ça pour placer le mot « seins »). Il part avec sa mobylette et a un accident très con à cause duquel sa copine meurt encore plus connement, en plus j'ai pas trop saisi comment on peut mourir en se prenant un poteau dans la gueule, mais ne cherchons pas midi à quatorze heures par pitié. Éploré, le type en blouson en jean a une idée à la con (décidément tout est con dans ce film) et décide de réanimer la donzelle en l'emmenant au bureau de Pôpa pour lui mettre un produit dans la face afin de la réanimer. Sauf qu'il se fait avoir comme un bleu qui n'a jamais vu un Roméro : la gonzesse devient un zombie. Attention, pas le zonzon qui fait «bleuuuaaargh» les bras devant et qui bave du sang. Non, juste une fille qui se réveille comme une petite fleur qui a quand même un peu beaucoup la dalle. Je te laisse imaginer dans quelle merde intersidérale de l'espace le type en blouson en jean s'est fourré.


Heureusement que j'ai pas vu ce film à l'époque où j'allais che l'orthodontiste...

Bon, je vais pas trop taper sur le film, je suis une fille bien au fond. Il est vrai que malgré des effets spéciaux un peu étranges mais quand même réussis, je n'ai pas été tentée de compter les petits soleils sur ma tapisserie (ce que je fais quand je m'emmerde pendant un film, entre autres), ce qui donne un gros plus au film. L'histoire est un peu cliché, la question de l'amour malgré les épreuves (bonjour l'épreuve, soit dit en passant) mais notons la singularité d'une zombie qui préfère s'auto-mutiler au lieu de bouffer son copain, ce qui serait pourtant vachement facile vu qu'ils sont tout le temps l'un sur l'autre. Bon à un moment elle pète un câble mais c'est pas étonnant, elle est borderline tout le film. Et puis c'est signé Brian Yuzna quoi, le papa du vilain Dentiste, que même la bande-annonce elle te fait syncoper. D'ailleurs, il ferait pas une fixette sur les appareils dentaires, Monsieur Yuzna ? Bref, un film sympathique sauf si on a le projet de faire un piercing dans les jours à venir, enfin je dis ça moi, je dis rien.

La scène qui tue : Le gros mafieux/proxénète dégueu qui se fait arracher la tête et la colonne vertébrale.