Quand j'ai choisi ce film à la médiathèque (mon petit village gaulois indestructible à moi), mon pote Djédjé (ce n'est pas son vrai prénom) m'a dit, après avoir lu le résumé, « non mais ça a l'air pourri ! » et c'est là que j'ai du lui expliquer tout le potentiel du nanar d'horreur des années 80, les premiers films des grands réalisateurs et tout et tout. Mais vu qu'il m'écoutait pas, il a pas saisi les subtilités.
Bon c'est vrai que la jaquette est bidon et que le synopsis ne donne pas forcément envie de le voir, mais après un « plouf plouf ce sera toi que je regarderai ce soir au bout de trois, un deux trois, mais comme la reine et le roi... » (je te fais pas toute la chanson sinon on en a pour trois heures, entre les monarques qui se tirent et le prince qui se ballade dans la forêt), c'est tombé sur L'Amie Mortelle. Et là mon esprit vif et aiguisé s'est dit « mais !? Il y a un jeu de mot dans le titre non ? » Amie Mortelle – âme immortelle. T'vois ? Mais en fait je pense pas car c'est juste la traduction littérale du titre en anglais.
Dès le début, je ne me sens mal à l'aise, avec un robot/anti-vol de bagnole qui a une voix de Gr. Mais mon esprit est bouleversé car l'acteur principal me dit quelque chose et j'ai pas envie de passer mon film à me demander qui c'est, comme tous les films que je me tape en ce moment. Alors j'ai regardé sur Google : c'est Albeeert ! Mais si ! Albert de La Petite maison dans la Prairie ! Le fils adoptif des Ingalls ! Je me reprends et je remet le film.
C'est l'histoire d'un ado (Albeeert !) au QI si exceptionnel qu'il a le droit de tripoter des cadavres à la fac. Avec sa mère et son ami BB (prononcer Bibi), ils ont emménagé dans une nouvelle ville et se font de nouveaux copains. BB c'est pas Brigitte Bardot hein, c'est son robot, qu'il a fabriqué lui-même et qui fait ravaler leurs dents à tous les japonais qui font des humanoïdes. En 86, Paul (c'est Albert mais dans le film c'est Paul) a non seulement un robot qui réfléchit tout seul mais aussi un appareil dentaire en résine (notons que lorsque moi, quand j'ai eu mon propre réseau sncf dans la bouche, ça n'existait pas en France la résine !). Bref, la nouvelle vie de Alb...Paul est super, sa mère est trop cool, ses amis sympas, son robot pratique et marrant et en plus, il fricote avec sa voisine Sam. Mais la pauvre petite Sam se fait taper sur la tronche par son père et un jour il lui met le coup de trop qui la tue. Paul, qui entre-temps a perdu son BB à cause d'une vieille acariâtre que je suppose être un travelo, pète un peu un plomb et se met en tête de ressusciter sa gonzesse en lui implantant la puce électronique de feu BB.
Après un début super, mais vraiment super long, Wes Craven nous a sorti un petit film bien sympathique tout de même ! Au début, BB le robot est un personnage sympathique, qui parle tout le temps tout seul, mais il est mignon, on dirait un robot V-Tech. Des fois, les personnages m'ont agacés, leur réaction bidon quand il pénètrent dans la maison de la vieille travelo, par exemple. Mais dès que Paul joue au Docteur Frankenstein, le film démarre et pas qu'un peu. J'ai sursauté plein de fois et j'ai même dit tout haut « il a pas osé ! » pour la mort spectaculaire de la vieille travelo (encore elle !) qui a réveillé mes souvenirs de nulle en sport que j'étais . J'ai pu noter un ou deux clins d'oeil a Freddy Krueger, avec les cauchemars dégueulasses que font certains personnages. Et puis il y a quelques notes d'humour, même si la musique est un peu pourrie.
Bref, même si dans mes notes j'ai souligné deux fois « je me fais un peu chier » et que j'ai pas compris la fin techniquement parlant, ce film est sympa à voir si on fait abstraction de la musique du générique de fin absolument terrifiante et du n'importe quoi général du film.
L'astuce D&CO de la semaine :