Le Lac des Morts-Vivants (Jean Rollin, 1981)


Alors là attention lecteur, c'est du lourd, du collector, du gros nanard de compèt'. Le Lac des Morts Vivants est un mystère, on se demande tout le temps « pourquoi ? » : Pourquoi un scénario aussi pourri ? Pourquoi des plans de lolos en veux-tu en voilà ? Pourquoi de si mauvais acteurs ? Pourquoi je persiste à vouloir voir ce film jusqu'à la fin ?

Le film commence sur un fond de musque guillerette qui donne envie d'aimer la vie, surtout aux mecs puisque la gonzesse qui gambade gaiement au bord du lac va se retrouver à poil en trente secondes. Mais nous les filles, on n'est pas jalouses parce que tout le monde sait que les nanas à poil dans les films se font souvent trucider sauvagement à peine la culotte enlevée. Le fait est que j'ai l'impression de regarder un vieux film érotique de chez M6, jusqu'à l'apparition du premier zonzon à la gueule verte qui lui me fait marrer parce que justement j'ai un masque à l'argile sur la tronche (ça purifie les pores de la peau sans l'agresser). Après un gros plan d'une main de zombie qui sort de l'eau et qui dure assez longtemps pour compter les ridules au bout des doigts (parce que les zombies aussi ont la peau qui fripe dans l'eau), l'action commence. Enfin, entre deux plans de toutoune vue de dessous, de profil, de dos, de face, dans un lac, dans une piscine, chez ta mère... Poum ! Le zonzon attaque. Mollement. La fille se débat. Mollement. Et puis voilà, on nous coupe tout pour nous projeter dans le bar du village, bondé (ça doit être un PMU), nous voilà obligés de subir une discussion aussi passionnante que celles que j'entends dans le bus pour aller à l'auto-école.


En fait, le film en lui même est aussi passionnant qu'un trajet de bus pour aller à l'auto-école. Les zombies auraient pu avoir du potentiel s'ils n'étaient pas maquillé comme une Loana d'outre-tombe (le waterproof, merde), ils sont propres, boivent du sang dans un bol et se foutent sur la gueule entre eux. Le pire, c'est le zonzon qui retrouve un instinct paternel, c'est beau, ça aurait pu me faire pleurer si je ne rigolais pas autant (grâce à la blague du Carambar que je viens de manger, pas grâce au film). On se fait chier grave, les acteurs (probablement recrutés dans le PMU où se passe les trois-quarts de l'action) sont aussi expressif que le canapé sur lequel je suis assise actuellement. Les victimes ne se débattent pas non plus, tentant de vaincre les zombies en montrant leurs nichons, mais ça marche pas. Même si ce sont quand même de gros obsédés à attendre que les filles soient vulnérables (c'est à dire à poil), comme l'équipe de Basket-Ball qui joue en fait au Volley et attention, même moi j'ai un meilleur service qu'elles (c'est dire !) mais le spectateur s'en fout car il sait qu'il aura droit à un festival de foufounettes.



N'allons pas blâmer ce pauvre Jean Rollin qui a voulu nous parler d'une époque de reconstruction, 10 ans après la guerre, la vie n'est pas facile. Pour bien nous faire comprendre qu'on est dans les années 50 (oui parce que jusqu'à ce qu'ils donnent la date je croyais qu'on était dans les années 80 tellement il y a d'anachronismes) on a droit à un petit flash-back pendant la guerre : une poignée de soldats Nazis (Méchants ! Méchants !) se font attaquer par un avion invisible, meurent sans salir leurs fringues et en plus voyagent dans le temps super vite (un coup on est dans la neige, un coup on est en été, respect). Puis pof, scène de sesque avec des bisous la bouche fermé et en secouant la tête de gauche à droite pour faire genre, sur un fond de musique au clavier Bontempi infernale. C'est peut-être à cause de ça que l'enfant conçu ce soir là sera totalement psychopathe et aura des connaissances sur la magie noire (non seulement elle fout le feu à la grange mais en plus les zonzons sont tout raides. Ah non, ce sont des mannequins, pardon). Bref, c'est long, c'est chiant, c'est mal fait, mais les amateurs de nanards en auront pour leur grade.

Le bonus de la blague Carambar : Qu'est-ce qui est vert et qui pousse au fond du jardin ?


Un martien qui fait caca.

9 commentaires:

  1. Félicitation, trouver assez de choses a dire sur ce film pour y aller de quatre paragraphes - et ce, sans utiliser le mot "promizoulin" une seule fois -, c'est preuve d'un talent indéniable que je te jalouserai longtemps encore.

    En plus j'ai appris que les zombies avaient la peau purifiée sans quelle n'en soit pour autant agressée et j'aime apprendre de nouvelles choses.

    Merci Frida!

    Moi ce que j'ai préféré dans ce film, c'est faire les captures d'écrans aprés, ce qui ne fut pas une mince affaire, le film étant un interminable plan nichon et (a cause de ma testostérone on me dit) j'aime beaucoup les plans nichons, sans lesquels, d'ailleur, je n'aurait jamais pu regarder ce film en entier...

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  2. Je ne suis pas totalement d'accord avec toi. Ce film est pour moi un immense navet et pas un nanar. Mais je suis d'accord pour dire que c'est l'un des films les chiants que j'ai jamais vu. Dire que ce film a été fabriqué en France. Il n'y a pas de quoi être fier ^^

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  3. T'en fait pas pour la France, il y a eu Zombie Star pour racheter son honneur!

    Ouaahahahah!!!! <- rire sardonique du pas Français qui se fout de votre gueules sans aucun remord (mais qui les aime bien, dans le fond, les Français!)

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  4. Vous auriez pu réagir à ma super blague au lieu de polémiquer, les mecs !

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  5. Je tenais juste à remercier la créatrice de ce blog grâce à qui je viens de passer un grand moment de rigolade.

    Malgré son épatante nullité, j'ai le vague souvenir d'une quote particulièrement mémorable de génie et de complexité scénaristique du type "Ce n'est pas un lac maudit. C'est le lac maudit des maudits."

    Bref, merci pour cette brillante review qui rend ce genre de crasses particulièrement épique, si tu n'en as pas encore vu, du Jess franco du style "Une vierge chez les morts-vivants" devraient te ravir.

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  6. Mais merci à toi Aleks ! Je vais me la péter à mort maintenant !

    "une vierge chez les morts vivants" est dans ma liste, dès que je tombe dessus je chronique !

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  7. Comme si te ne la petait pas déjà assez!

    Je rigole, Aleks a raison, c'est vrai qu'elle est géniale la créatrice de ce blog!

    Mais la vierge chez les morts-vivants je te prévient c'est le festival de la foufounette pas a peu près... (et ils sont ou exactement les zombies? pas clair...)

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  8. Oui c'est vrai, "Zombie Star" c'est le pire du pire et c'est aussi Francais :-(

    Par contre Frida Von Hasbourg, je confirme les dires de notre ami ghidorah. Il n'y a pas de zombies dans "la vierge chez les morts-vivants".

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  9. En fait, c'est plus compliqué que ça. "Une Vierge chez les Morts-Vivants" existe en pleins de versions et avec pleins de titres (comme "Christina, princesse de l'érotisme" pour la version extra-foufounette!).

    Les morts-vivants y sont plus des genres de fantômes que des zombies mais il y a, effectivement des zombies dans certaines versions. Ces zombies sont tirés, justement, du Lac des Morts vivants et de l'Oasis des Zombies.
    (deux des pires films de zombies de l'histoire du monde)

    De toute façon, peu importe la version et a part Christina qui est tous le temps à poil, il n'y a pas grand choses d'intéressant dans ce film...

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