Frankenstein General Hospital (D. Sahagun, 1988)



J'enchaîne tellement les films des années 80 que je suis à deux doigts de me faire une frange éclatée et de mettre du rouge à lèvres rose (avec du crayon autour des lèvres). Je commence sensiblement à overdoser des musiques au synthé et des culottes qui remontent jusque sous les aisselles. Mais bon, j'ai fait un effort pour mon petit Frankenstein chéri et rien qu'à la gueule de la jaquette, je sens bien que l'histoire de Mary Shelley va être massacrée (et à gros coups de burin).

C'est l'histoire d'un docteur qui est l'arrière-arrière petit-fils du vrai Dr Frankenstein et qui a un peu de mal à l'assumer alors il s'invente un autre nom à connotation allemande à coucher dehors. Dans les sous sols de l'hôpital, il a créé un labo afin de faire comme son aïeul et fabriquer son propre monstre constitué de membres de cadavres précieusement récoltés par Iggy son fidèle serviteur. Pendant ce temps, à l'hôpital, c'est le gros bordel et l'apparition du monstre ne va rien arranger.

Déjà, gros point négatif, c'est que j'ai du voir le film en français. Déjà que les doublages c'est nases, alors ceux d'un film à petit budget des années 80, n'en parlons pas. Surtout que l'un des personnages à la voix de Mendoza des Mystérieuses Cités d'or et ça m'a perturbée. Mais bon, le film est drôle, un humour pipi/caca, mais j'aime bien (l'humour pipi/caca, pas le pipi/caca tout seul hein), qui m'a fait penser aux films comiques de l'époque comme la série des « y a-t-il... » ou parfois « la folle histoire de l'espace », le genre de film qui se prend pas au sérieux quoi. Le gag récurrent qui me faisait rire à chaque fois, c'est qu'à chaque fois que le doc dit « mon expérience secrète » on entend des gens rigoler derrière. C'est con mais c'est drôle. D'ailleurs, j'ai du dire au moins 27 fois « qu'est-ce que c'est con ! ». C'est con, pas crédible (le bar à strip-tease dans l'hôpital), cliché (l'anesthésiste shooté), vulgaire (les infirmières nymphos en mini jupes, d'ailleurs nous avons 3 superbes plans de seins, mais c'est pour attirer le lectorat masculin que je dis « superbe ») et en plus le monstre a un gros kiki (il en faut aussi pour le lectorat féminin)).

Bon ok, les micros sont apparents (genre au milieu de l'écran), des fois les vannes tombent à plat même une fois, ils ont carrément oublié de doubler la voix de la psy (heureusement que je suis bilingue, OUF) et puis c'est carrément filmé comme une sitcom, plans larges et scènes d'action au ralenti.

Malgré tout, j'ai passé un bon moment à rigoler comme une bossue, surtout à cause de Iggy ! Même si la fin est pourrie.



3 commentaires:

  1. Merci de penser à ton lectorat masculin ^^
    J'ai souvent vu ce film dans les bacs à soldes mais j'ai jamais osé le prendre mais je regrette maintenant je vois ton article. Ça sent le bon nanar des années 80 comme je les aime. Merci pour la découverte.

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  2. Mais tout le plaisir est pour moi ! Pour une fois que je chronique un film que tu n'a pas vu !!

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  3. J'ai offert ce bousin ce Noël à mon beau-frère. Enfin, je lui ai offert le double DVD du Retour des tomates tueuses avec ce film-là. Ca ne va pas me manquer.

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