La Nuit des morts-vivants (G. A. Romero, 1968)

 
Tout d'abord, il faut que je te dise lecteur, que j'ai toujours eu du mal à regarder ce film en entier d'un seul coup et la raison de ce fait m'échappe. Je ne sais pas si c'est parce qu'il me met mal à l'aise que mon cerveau se déconnecte et me donne envie de faire autre chose, comme d'aller manger un Nuts alors que ce n'est bon ni pour la ligne ni pour les dents. Mais ce soir, j'ai pris mon courage à deux mains et c'est munie d'un Fanta de Leader Price ainsi que de tartelettes au chocolat (ça non plus c'est pas bon pour la ligne) que je me suis dit que « bon quand même je dois parler de ce film sur mon blog et s'il faut que j'en parle je dois le revoir je ne peux pas me contenter de faire genre, ça ne me ressemble pas et en plus ça serait pas crédible ». Tu vois.


 Ça se passe aux States, une nana, Barbara, et son frangin vont au cimetière déposer des fleurs sur la tombe de leur père. Sauf qu'après 10 minutes à déblatérer dans le vide pour meubler, arrive un zonzon tout chancelant avec le pantalon déchiré au niveau du cul (oui c'est le genre de détail que je remarque). Of course, le mec se fait laminer la tronche tandis que sa soeur ingrate le laisse en plan pour se réfugier dans la voiture, alors qu'elle n'a même pas les clefs. Barbara est blonde et le prouvera tout le long du film. Mais Barbara finit par se réfugier dans une baraque, dans laquelle trône une cadavre de mémé pas très frais qui traumatisera tous les youyous qui monteront les escaliers. La jeune femme est bientôt rejointe par Ben, un mec que je serai très contente d'avoir sous la main durant une invasion afin de protéger la maison, me défendre et accessoirement faire l'amour. Les zombies sont un peu partout mais ils sont tellement lents que les survivants pourraient organiser un tournoi de belote avant d'envisager de se défendre. Plus tard, arrivent d'autres survivants, une famille et un couple, qui sont tous un peu casse burnes mais pas trop longtemps. Enfermés dans cette maison, la seule communication avec l'extérieur est la radio, puis la télé, grâce à qui nous pouvons constater que c'est le gros bordel partout et on sait pas pourquoi. Une explication est finalement trouvée : il semblerait que ce soient les radiations propulsées lors de l'explosion d'un satellite qui a gravité autour de Vénus ait provoqué tout ce chambard. Mais peut importe car le fait est que les morts reviennent à la vie et du coup les vivants sont dans la merde.

"Bon,  qui c'est qui est sorti du Loft alors ?"

Ce n'est pas parce que je ne peux pas voir le film en une fois qu'il est mauvais, bien au contraire, il regroupe tout ce que j'aime : une histoire pas conne avec des réactions et des évènements crédibles dans une atmosphère oppressante amplifiée par le noir et blanc qui donne un aspect « film des années 40 » que j'adore. Souvent, ça me fait penser à du Hitchcock, en plus débutant. Romero reste très timide avec le gore dans son premier film, mais attendons un peu « Zombies » et il se rattrapera.

Évidemment, qui dit film de Romero, dit critique de la société de l'époque et réactions humaines plausibles. J'entends par là que chaque individu dans la maison est un ennemi pour l'autre, encore plus que les morts-vivants qui rôdent dehors. Les personnages vivent chacun la situation de crise à leur manière, de façon courageuse, passive, lâche ou encore en étant complètement déconnecté de la réalité. La fin du film m'a totalement frustrée et m'a fait me poser des questions telle que (désolée pour le spoiler) « Est-ce que les Rednecks ont vraiment confondu Ben avec un zombie ou est-ce un meurtre raciste ? » Enfin bref, comme d'hab', Romero fait travailler du chapeau même lorsque le film est terminé.

5 commentaires:

  1. C'est sûr qu'avoir vu ce film en entier (voire même plusieures fois) est un pré-requis évident pour une certaine crédibilité en tant que zonzonarde experte!

    C'est aussi la première fois que j'entend parler que ce film puisse donner envie de faire l'amour. Tu est chanceuse parce qu'en ce qui me concerne,tu comprendra sûrement que Barbara... c'est pas trop top.

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  2. Non tu te méprends Ghiorah, ce n'est pas le film qui me onne envie de faire l'amour, mais son acteur principal. Sinon pour Barbara ouais bon... ok.

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  3. Ouaif, perso j'ose le blasphème en disant que je préfère le remake de 90 réalisé par Savini car le rôle de la femme qui ne fait que pleurer et hurler dans l'original m'a un peu énervé mais bon...

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  4. J'ai aussi préféré le remake, même s'il faudrait que je le revoie...

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