L'emprise des Ténèbres (W. Craven, 1988)


Parfois, il m'arrive de louer des films à la Médiathèque (mon Étoile Noire à moi) sans avoir spécialement envie de les voir, mais c'est histoire de prendre trois films et non deux, parce que j'ai une sainte horreur de chiffres pairs et que celui qui me parle de TOC ou d'une connerie du genre, aille se faire voir à Mykonos. Tout ça pour en venir au fait que ça fait trois semaines que le DVD traîne sur mon bureau et que je me suis décidée à le regarder ce soir parce que ce serait con de le rendre sans l'avoir vu. T'sais.

"Eh, on fait un concours de mauvais goût ?"
Armée d'un Coca et d'un Mars (je suis au régime), je me plante dans mon pieu, prête à encaisser les litres de sang et de tripasses qui vont dégouliner. « Attends » me dis-je « c'est Wes Craven quoi ». D'emblée, le générique te plonge dans le bain : ce film est tiré de faits réels et d'un livre aussi, alors Wes il va pas nous raconter des cracks. On est en 78, à Haïti pendant un rite vaudou, que tu sais pas trop si c'est pour de vrai ou si c'est pour les touristes. Puis pof, nous voilà dans un hôpital au moment où un patient est déclaré mort, s'ensuit la scène poignante de son enterrement où tu vois des larmes couler et tu captes que le mec il est pas mort en fait. Boum, ellipse narrative (ou comment recycler ses cours de littérature) on est en 85, en Amazonie et un grand blond soit disant docteur mais on y croit moyen, boit une potion donnée par un drôle d'indien et ce qui devait arriver arriva : le mec délire grave et joue avec un jaguar comme moi avec mon chat et puis fait des cauchemars de morts-vivants (bonjour le bad trip), avant d'émerger et de retrouver son pilote d'hélicoptère mort on sait pas comment et je pense que le pauvre bougre n'a pas du comprendre plus que nous. Je viens de relire ma phrase et je suis d'accord sur le fait qu'elle est très longue mais je suis sympa, lecteur, j'ai mis des virgules. Bref, je vais pas te faire tout le film comme ça parce que sinon on est pas couchés. Le docteur est censé découvrir pourquoi, bon sang de bon soir, des gens sont déclarés morts avant de se réveiller en Haïti. Cette enquête va le mettre un peu (beaucoup) dans la merde et il aura droit à des rites vaudou, des hallucinations et un clou rouillé dans le kiki.

Le clou dans le kiki !

Après ce pavé qui me sert de résumé, mais je t'invite à regarder sur Wiki si tu veux un style plus épuré, voici ma critique pas bien méchante parce que je te rappelle que je suis une fille géniale. J'avoue que j'ai été un peu déçue parce que je m'attendais à des zombies bras devant qui s'époumonent « braaaiiin » (oui je regarde toujours les films en VO), bah en fait non, punie ce soir. On aura quelques zombies, mais dans les hallucinations du Dr Alan. Et quand je dis quelques en fait c'est un, mais ça reste un détail. Aussi, le héros prend la peine de narrer son histoire mais quelqu'un a du lui dire qu'on en avait rien à foutre car cette narration s'arrête au bout d'un moment. Ou alors c'est qu'il est parti bouffer. Les scènes des rites vaudou sont quand même chouettes, c'est étrange et vachement prenant, ça raconte un peu l'origine du mythe des zombies qui, je te le rappelle, a commencé avec la magie noire, le vaudou, les poulets sacrifiés et tout le tralala. Le problème, c'est qu'au bout d'une heure il ne se passe rien de bien palpitant (sauf le clou rouillé dans le kiki) et du coup j'ai été tentée de faire une ou deux recherches sur internet (quelle est la différence entre un jaguar et un léopard ? J'ai des nouveaux messages ?). Mais la dernière demi-heure est bourrée d'action, de magie noire et de trucs que j'ai pas compris, même en regardant après sur internet, mais c'est ma faute j'avais pas qu'à jouer avec mon téléphone au moment fatidique. Bref : histoire sympa mais longuette avec une fin qui part en couille (c'est le cas de le dire) et pas de vrai zonzon.


La phrase qui tue : « Whatever happens, death is not the end » (La classe).

4 commentaires:

  1. Arrêtes, la robe de la fille est so fifties, j'adore quoi !
    Et l'histoire du clou, c'est le cas de dire que c'est le clou du spectacle... C'était nul, merci, aurevoir.

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  2. J'ai adoré ta vanne, mais tu sais que c'est parce que je suis bon public. T'as vu les baskets du mec ?

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  3. C'est des Dunks !

    Et je peux pas la blairer la Debbie mais c'est parce qu'elle illustrait bien l'oeil charbonneux et le cheveux crêpé.

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  4. Ouais j'avais reconnu les dunks ! mais pas avec un pantalon comme ça, bordel !

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